Du ventre de la nuit
Que l'obscurité fuit,
Le soleil nouveau-né
Jaillit, prêt à donner
L'énergie qui l'anime
Aux champs, aux bois, aux cimes,
Aux toits, à la mansarde
Où s'éveille le barde
Qui tout à coup se penche
Sur une feuille blanche
Pour l'orner de ballades,
D'épopées ou d'aubades,
La colorer de rêves.
L'astre du jour se lève,
A la nuit qui pâlit
Jette ses draps de lit
De feu, de rose et d'or,,
Soudain prend son essor
Dans le ciel flamboyant.
Quel merveilleux enfant
Qui naît chaque matin,
Vit un brillant destin,
Pour mourir chaque soir,
Mais garde au coeur l'espoir
De naître au jour qui suit
Du ventre de la nuit.