Le baron de Montjoie était un homme au coeur dur.

Sa fille, Claudine, avait un caractère tout à fait différent.

Sensible à la misère des pauvres, elle avait à coeur de soulager la détresse de tous les pauvres gens qu'elle rencontrait.

La générosité et le dévouement de Claudine étaient connus de toute la région.

Elle allait très souvent visiter les pauvres gens qui habitaient dans les domaines que possédaient son père, et leur apportait à manger.

Mais son père le baron désapprouvait fort toutes les dépenses que Claudine engageait pour le service des pauvres, et ne se privait pas de la réprimander.

Un jour, Claudine s'en va porter du pain à une pauvre femme, comme à son habitude.

Son père l'arrête à la porte du château et lui demande sévèrement ce qu'elle cache dans les plis de son tablier.

Tremblante, mais confiante, Claudine laisse tomber les pans de son vêtement... une brassée de roses s'en échappe.

Claudine et son père s'émerveillent de ce prodige.

Bouleversé, le baron de Montjoie recommande à Claudine de poursuivre ses bonnes oeuvres.

Il ramasse une rose, qu'il gardera jusqu'à sa mort.