Au château de Salneck vivait une jeune et belle princesse nommée Hildegonde, que son père tenait enfermée dans une tour pour la soustraire à la convoitise des jeunes gens du voisinage.

Un jeune et beau chevalier nommé Hugdietrich réussit à s'introduire au château sous un déguisement et à rencontrer Hildegonde. 

Il arriva ce qui devait arriver : les deux jeunes gens tombèrent amoureux l'un de l'autre, se rencontrèrent plusieurs fois en secret, et Hildegonde devint enceinte.

Elle réussit à cacher son état et donna le jour secrètement à un enfant.

Les malheureux parents ne trouvèrent pas d'autre choix que de se débarrasser du bébé.

C'est ainsi qu'une nuit, Hugdietrich dépose discrètement l'enfant quelque part au fond des bois.

Les pleurs du bébé attirent une louve qui l'emporte délicatement dans sa tanière et le nourrit, avec ses louveteaux.

Les années passent...

Hugdietrich a réussi à arracher Hildegonde à l'emprise d'un père trop autoritaire. Il l'a épousée et emmenée dans son château.

Un jour, il part à la chasse et aperçoit un petit garçon jouant au milieu d'une meute de loups. Or, ce petit garçon porte au cou un collier, le même collier que Hildegonde a autrefois passé autour du cou de son fils avant de l'abandonner.

Hugdietrich ramène l'enfant au château et Hildegonde reconnaît son fils. Celui-ci reçoit le nom de Wolfdietrich, ou Dietrich le Loup.

Cet enfant va grandir et vivra de prodigieuses aventures.

Un jour, il rencontre une fée qui le conduit dans un palais merveilleux au cœur de la montagne. Ebloui, Wolfdietrich y rencontre des fées, toutes plus belles les unes que les autres, qui rivalisent d'ardeur pour le séduire.

L'une d'elle se nomme Siegeminne, "Victoire-Amour". Elle offre au jeune homme une tunique merveilleuse tissée par les Nornes, les messagères du Destin. Ce vêtement protège de toute blessure celui qui le porte.

Il se trouve que dans la montagne voisine vit un horrible dragon qui ravage toute la contrée. Wolfdietrich décide de partir à sa rencontre.

Le dragon perçoit rapidement la présence d'un intrus sur son territoire.

Il s'avance, étincelant, menaçant... mais Wolfdietrich ne craint pas la gueule terrifiante d'où jaillissent des flammes.

Il devrait !

Car le dragon l'engloutit d'une seule bouchée...

Mais le héros, précipité au fond de la panse du dragon, déchire la chair du monstre à grands coups d'épée, tranche muscles, os et peau pour se frayer un chemin, et reparaît au grand jour, ruisselant du sang du dragon.

Ce bain de sang rend désormais Wolfdietrich invulnérable. De plus, comme il a bu quelques gouttes du sang du dragon, il est désormais capable de comprendre le chant des oiseaux.

Il reçoit naturellement la récompense de son exploit : il obtient la main de la princesse Sidrata.