VERS LA LUMIÈRE

Vendredi, jour sanglant de douleur et de mort :

Ils ont tué Jésus, notre ami, notre guide.

Dans nos cœurs altérés se creuse un trop grand vide :

Si Dieu n'est plus... bien misérable est notre sort.

Comme poussins perdus, nous errons, sans espoir.

Qui nous rassasiera d'amour et de lumière ?

Qui dans ce monde peut répondre à nos prières ?

Le chemin de la vie est bien triste et bien noir.

J'ai pourtant vu ce texte inscrit sur un vieux mur.

"Ne crains pas la faucheuse !" Est-ce un signe ? Un message ?

J'ai retrouvé ces mots en feuilletant les pages

D'un vieux livre annonçant la paix et l'amour sûr.

Sur ma route, j'ai rencontré des pèlerins.

Le jour n'était pas né, pourtant chantait leur âme.

Dans leurs yeux brillait un espoir, comme une flamme.

Avec eux j'ai cherché l'étoile du matin.

Ecoutons le récit qui nous a mis en route :

L'histoire de Marie, qui fit la découverte

D'une pierre roulée, puis d'une tombe ouverte.

Là-haut, le ciel pâlit, de même que nos doutes.

Le deuil se change en joie, les pleurs en allégresse

Lorsque Marie tressaille à l'appel de son nom.

Jésus-Christ est vivant ! Réjouissons-nous, chantons !

L'aube se lève et Dieu nous baigne en sa tendresse.

C'est le temps de la fête et du pain partagé.

Soyons en joie, sûrs de cette bonne nouvelle.

Dieu marche à nos côtés, sa présence est réelle.

Nous pouvons vivre en paix, le cœur libre et léger.

L'hiver cède au printemps, de la nuit naît le jour.

La nature elle-même enseigne ce message :

La mort n'est pas la fin, mais nous ouvre un passage

Vers une vie nouvelle, avec Dieu, pour toujours.

Et cette vie commence ici et maintenant,

Jésus nous renouvelle et change notre cœur,

En chacun nous fait voir un frère ou une sœur,

Nous donne son Esprit pour aimer en tous temps.

Jésus-Christ est vivant ! A lui seul soit la gloire !

Que la nature entière acclame son Seigneur,

Que les prairies, les bois, les oiseaux et les fleurs

Célèbrent sa louange et chantent sa victoire.