Guidé par le Seigneur, le peuple d'Israël entama une longue marche à travers le désert pour rejoindre la terre promise : le pays de Canaan.

 

En de nombreuses circonstances, le Seigneur montra qu'il prenait soin de son peuple.

 

Par exemple, les Hébreux arrivèrent à Mara, mais ils ne purent boire l'eau, car elle était amère. Moïse intercéda pour eux auprès du Seigneur. Puis, sur l'ordre de Dieu, il jeta un bâton dans l'eau qui devint alors potable.

Les Israélites arrivèrent ensuite à Elim : il y avait là 12 sources d'eau et 70 palmiers. Ils purent camper et se reposer.

Le peuple reprit sa marche à travers le désert.

Les fils d'Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron, car ils craignaient de mourir de faim.

Alors Dieu annonça qu'il ferait pleuvoir du pain du haut du ciel pour eux.

Le lendemain matin, ils trouvèrent une étrange substance sur la surface du désert, des espèces de petits grains blancs au goût de miel : la manne.

Le peuple put se nourrir de manne jusqu'à son arrivée au pays de Canaan.

Bien plus tard, les gens d'Israël critiquèrent Dieu et Moïse. Ils se plaignaient, car ils en avaient assez de manger de la manne. Ils regrettaient la viande et les légumes qu'ils mangeaient en Egypte (oubliant complètement qu'ils étaient esclaves là-bas et que Dieu les avaient délivrés).

 

Pour punir les Israélites, Dieu leur envoya des serpents venimeux dont la morsure tua un grand nombre de personnes.

Les fils d'Israël se repentirent alors de leurs récriminations et prièrent Moïse d'intercéder pour eux auprès du Seigneur.

Moïse pria pour le peuple, et Dieu lui ordonna de façonner un serpent d'airain et de le fixer en haut d'une perche.

Tous ceux qui avaient été mordus par un serpent et qui regardaient le serpent d'airain eurent la vie sauve.

Il y eut une autre occasion où le peuple d'Israël mit le Seigneur à l'épreuve.

Les Israélites ne trouvèrent pas d'eau, et se plaignirent de mourir de soif.

Le Seigneur ordonna à Moïse de frapper le rocher d'Horeb avec son bâton.

Moïse frappa le rocher, il en jaillit de l'eau, et le peuple put se désaltérer.

Le peuple d'Israël fut ensuite attaqué par les guerriers des tribus d'Amalec.

Moïse envoya Josué et ses hommes les combattre, tandis que lui-même se tenait au sommet d'une colline proche pour invoquer le secours de Dieu.

Quand Moïse élevait les mains vers Dieu, Israël était le plus fort.

Quand Moïse baissait les mains, Amalec était le plus fort.

Comme Moïse se fatiguait à force de lever les bras, il demanda à Aaron et Hur de soutenir chacun une de ses mains.

Moïse put ainsi tenir les mains levées  jusqu'au soir, et Josué et les fils d'Israël remportèrent une éclatante victoire.

Puis Dieu appela Moïse au sommet du mont Sinaï et lui transmit la Loi qui devait servir de règle de vie au peuple d'Israël.

Cette Loi peut se résumer en dix commandements, paroles prononcées par Dieu et gravées sur deux tables de pierre.

Mais Moïse tardait à descendre de la montagne, et le peuple d'Israël voulait un dieu qui soit visible.

Alors ils donnèrent tous leurs bijoux d'or à Aaron et lui demandèrent de les fondre pour en faire une statue.

Aaron façonna une statue en forme de veau.

Les Israélites se prosternèrent devant la statue, l'adorèrent, et firent une grande fête en son honneur.

Lorsque Moïse descendit de la montage, il vit Israël rendre un culte au veau d'or. Saisi d'une grande colère, il brisa les tables de la loi.

Le Seigneur voulut anéantir Israël.

Mais Moïse intercéda pour son peuple, et le Seigneur pardonna.

 

Le Seigneur donna à Moïse toutes les instructions concernant la manière dont Israël devait rendre un culte au Seigneur, tous les rites qu'il fallait observer, tous les gestes à accomplir pour offrir les différentes sortes de sacrifices.

 

L'alliance entre Dieu et le peuple d'Israël fut conclue par ce rituel : des taureaux furent sacrifiés, et Moïse recueillit le sang dans des coupes. Puis il aspergea l'autel avec ce sang, lut au peuple le livre contenant toutes les lois que Dieu lui avait dictées, et aspergea le peuple d'Israël avec le sang des holocaustes.

Aaron, le frère de Moïse, fut nommé grand-prêtre, selon l'ordre du Seigneur. On lui confectionna des vêtements sacerdotaux, selon les instructions que le Seigneur avait données à Moïse.

 

Le grand-prêtre officiait dans la tente de la rencontre, bâtie d'après les ordres donnés par le Seigneur. Dans la tente se trouvaient tous les objets indispensables au culte, et notamment le chandelier à 7 branches, symbole de la lumière divine.

Les membres de la tribu de Lévi étaient voués au service du Seigneur.

Ils transportaient l'arche de l'alliance, symbole de la présence de Dieu au milieu de son peuple.

L'arche contenait un exemplaire de la Loi que Dieu avait donnée à Israël.

Le peuple d'Israël arriva enfin en vue du pays de Canaan.

Moïse y envoya des explorateurs qui revinrent en rapportant un grand nombre de fruits récoltés dans le pays.

 

Mais ils rapportèrent aussi que les habitants de Canaan étaient forts et puissants, de taille gigantesque. Ils ne se sentaient pas capables de les vaincre et de conquérir Canaan. Ils voulurent retourner en Egypte.

 

Le Seigneur leur reprocha leur manque de foi et les condamna à errer dans le désert pendant 40 ans. Dieu leur annonça qu'ils ne verraient pas le pays promis, qu'ils mourraient tous dans le désert; mais que ce seraient leurs enfants qui en prendraient possession.

Moïse lui-même n'entra pas en Canaan.

Mais Dieu le fit monter sur le mont Nebo. Du haut de la montagne, Moïse contempla le pays donné par Dieu au peuple d'Israël.Il mourut au sommet du mont Nebo.

 

"Plus jamais en Israël ne s'est levé un prophète comme Moïse, lui que le Seigneur connaissait face à face, lui que le Seigneur avait envoyé accomplir tous ces prodiges dans le pays d'Egypte." (Deutéronome 34/10-11).

C'est depuis ce temps que les Juifs célèbrent la Pâque chaque année, pour commémorer la sortie d'Egypte.

Le plus jeune de la famille pose les questions traditionnelles :

- Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres ?

- Pourquoi mangeons-nous debout ?

- Pourquoi y a-t-il un agneau sur la table, des pains sans levain, des herbes amères ?

 

Le père de famille répond en racontant l'histoire de Moïse et de la sortie d'Egypte, des fils d'Israël protégés de la mort par le sang de l'agneau, des herbes amères évoquant la servitude, du repas pris en hâte, du pain que l'on a emporté avant qu'il ait eu le temps de lever.

Imaginons la Pâque du futur...

Un repas fraternel, où juifs, catholiques et protestants se rassemblent autour d'une même table pour partager le même pain.

Un temps de fête où toute querelle est bannie.

Un temps d'amour et de joie partagés.

 

Une vision d'espérance.