PARADIS PERDU

Adam et Eve chassés du Paradis, temple Saint-Etienne, Mulhouse
Adam et Eve chassés du Paradis, temple Saint-Etienne, Mulhouse

 

Tu nourrissais le faux espoir

Que la conquête du savoir

Ferait de toi l'égal d'un dieu ?

Mais regarde-toi, pauvre humain !

Tu t'es bien trompé de chemin :

Finis, les lendemains radieux !

 

Toi qui priais avec ferveur,

Tu vis dans la honte et la peur,

Te cachant au son de ma voix.

Tu n'oses t'avouer coupable

Et rejettes sur ton semblable

La faute commise par toi !

 

Tu as rompu le lien précieux

Etabli entre l'homme et Dieu,

Artisan de ta propre peine.

Car tu laissas la porte ouverte

- C'est ce qui causera ta perte ! -

Au mal, à l'envie, à la haine.

 

Puisque tu as manqué la cible,

Il t'est désormais impossible

De vivre en ce lieu d'harmonie.

Je prendrai soin de te vêtir,

Mais tu dois désormais partir,

Va, pauvre humanité bannie.

 

Mais sache que je t'aime encore,

Tant que se lèvera l'aurore.